Enfait, ce que l’on connaĂźt le mieux des Gaulois, c’est leur fin, racontĂ©e par le mĂȘme Jules CĂ©sar dans son cĂ©lĂšbre ouvrage La Guerre des Gaules.AttaquĂ©s par ses lĂ©gions en 58 avant J.-C., les peuples gaulois ont peinĂ© Ă  unir leurs
Cette invitation Ă©tait donc un piĂšge ! DĂšs votre arrivĂ©e au manoir, le jeu macabre se dĂ©clenche. Le temps est plus que jamais votre ennemi alors que les Ă©nigmes s’enchaĂźnent. Parviendrez-vous Ă  quitter ces sinistres lieux avant qu’il ne soit trop tard ? Description EXIT est un jeu qui reprend les sensations des "escape games". Muni d'indices, de matĂ©riel et d'un dĂ©codeur, vous aurez pour mission de sortir du jeu le plus rapidement possible. Plus qu'un jeu une expĂ©rience unique et immersive dans laquelle vous devrez faire preuve de coopĂ©ration, d'observation et de logique. DĂ©tails du produit Nombre de joueurs mini 1 Nombre de joueurs maxi 6 Age 12 DurĂ©e en minutes 45 Ă  90 min Auteurs Inka Brand Markus Brand Illustrateurs Martin Hoffmann RĂ©fĂ©rence EXITLEMANOIRSINISTRE Avis 0 Le27 septembre 52 av. J-C, VercingĂ©torix rĂ©unit ses guerriers et propose de s’offrir aux Romains en sacrifice contre la promesse de leurs vies sauves. Une ambassade est envoyĂ©e Ă  CĂ©sar qui reste inflexible. Il exige la reddition immĂ©diate et sans condition de l’oppidum. VercingĂ©torix quitte alors la forteresse. ï»żUne photo prise le 6 fĂ©vrier 2014 montre la statue de VercingĂ©torix Ă  Clermont-Ferrand. Bonnes feuillesIsabelle Davion et BĂ©atrice Heuser ont publiĂ© Batailles, une histoire de grands mythes nationaux » aux Ă©ditions Belin. Les plus grandes batailles de l'histoire europĂ©enne ont engendrĂ© des mythes devenus de vĂ©ritables lieux de mĂ©moire. Du champ de bataille encore fumant, ou des oeuvres d'art, jaillissent des emblĂšmes, des lĂ©gendes. Ces interprĂ©tations de l'Ă©vĂ©nement historique viennent nourrir un rĂ©cit national, une propagande ou un imaginaire. Extrait 1/ DavionIsabelle Davion est maĂźtresse de confĂ©rences Ă  Sorbonne UniversitĂ©, et intervient Ă©galement Ă  Saint-Cyr-CoĂ«tquidan et Ă  l'Ecole de guerre. Ses recherches portent sur l'histoire militaire, stratĂ©gique et diplomatique du XIXe au XXIe siĂšcle. Sa thĂšse sur l'Entre-deux-guerres a Ă©tĂ© rĂ©compensĂ©e par l'AcadĂ©mie des Sciences Morales et Politiques. Elle vient de publier avec le dessinateur GaĂ©tan Nocq un roman graphique Le Rapport W. InfiltrĂ© Ă  Auschwitz Daniel Maghen, 2019. Voir la bio »BĂ©atrice HeuserBĂ©atrice Heuser est professeure Ă  l'UniversitĂ© de Glasgow. Ses travaux, internationalement reconnus, s'inscrivent dans le champ des strategic studies et interrogent l'Ă©volution de la guerre. Ils portent plus particuliĂšrement sur la stratĂ©gie nuclĂ©aire, la thĂ©orie stratĂ©gique, la culture stratĂ©gique, les relations transatlantiques et les politiques Ă©trangĂšres et de dĂ©fense de la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et l'Ouest plus gĂ©nĂ©ralement. Parmi ses derniers livres Penser la stratĂ©gie de l'AntiquitĂ© Ă  nos jours Picard, 2013 et Brexit in History Oxford University Press, 2018. Voir la bio »AlĂ©sia 52 av. douteuse victoire de CĂ©sar avec Isabelle Davion et BĂ©atrice HeuserLe nom d’AlĂ©sia, plus que les actions militaires qui s’y sont dĂ©roulĂ©es, est connu de beaucoup. Mais peu seraient capables d’expliquer ce qui s’est jouĂ© en ce lieu Ă  l’étĂ© 52 avant notre Ăšre. Victoire? DĂ©faite? De quelle ampleur et avec quelle consĂ©quence? C’est que le message, laissĂ© par son principal acteur puis par les historiens, s’est brouillĂ© au fil des deux millĂ©naires qui nous sĂ©parent de l’évĂ©nement. D’emblĂ©e, il a Ă©tĂ© chargĂ© d’une signification historique puissante lĂ , CĂ©sar aurait connu une forme d’apothĂ©ose qui lui aurait donnĂ© lĂ©gitimitĂ© pour rĂ©gner sur Rome et conquĂ©rir le reste de l’univers; lĂ , la Gaule, aprĂšs une existence de cinq siĂšcles, se serait comme Ă©vanouie. Ce discours enregistrĂ© dans l’une des chroniques les plus efficaces qui aient jamais Ă©tĂ© Ă©crites, La Guerre des Gaules, n’a cependant pas rĂ©sistĂ© au temps. AlĂ©sia, haut fait d’arme de CĂ©sar, est devenue le symbole de la Gaule, comme si ses habitants en Ă©taient sortis victorieux. Et, depuis deux siĂšcles, des villes et villages de France s’en rĂ©clament, sans certitude, la SITE PRÉDESTINÉAvant de rappeler les faits, il importe de dĂ©crire les lieux ils tiennent une place majeure dans l’affrontement qui s’y est produit et dans ses rĂ©percussions. AlĂ©sia est l’oppidum des Mandubiens, petit peuple gaulois occupant l’Auxois actuel, au sud de Montbard. Il s’agit d’une place forte naturelle, plateau d’une centaine d’hectares Ă  la confluence de trois riviĂšres qu’il domine de prĂšs de 170 mĂštres. On ne peut s’empĂȘcher de la comparer Ă  une acropole, d’autant que s’y trouvaient des temples et sanctuaires gaulois, plus tard romanisĂ©s. SituĂ©e sur l’un des chemins qui mĂšnent du couloir rhodanien aux vallĂ©es de la Loire et de la Seine, AlĂ©sia fut une place commerciale et artisanale majeure au cours des siĂšcles prĂ©cĂ©dant notre Ăšre. FrĂ©quentĂ©e par les premiers voyageurs grecs, elle fut l’objet de l’une des innombrables lĂ©gendes tissant la geste d’HĂ©raclĂšs c’est lui qui aurait fondĂ© la ville ; depuis les Celtes jusqu’à ces temps-ci, honorent cette ville, qui est pour eux le foyer et la mĂ©tropole de toute la [Gaule] Celtique », Ă©crit l’historien grec Diodore de intĂ©rĂȘt stratĂ©gique apportait au lieu un intĂ©rĂȘt supplĂ©mentaire. Le plateau ne nĂ©cessitait que de lĂ©gers amĂ©nagements – murailles autour de ses deux entrĂ©es – pour se muer en une forteresse pouvant recevoir une forte population. Les riviĂšres et les marĂ©cages l’entourant de toutes parts formaient une protection supplĂ©mentaire. Une troisiĂšme particularitĂ© du site allait jouer un rĂŽle majeur dans son utilisation militaire la prĂ©sence tout autour du plateau d’une sĂ©rie de collines, suffisamment Ă©loignĂ©es pour ne pas lui ĂȘtre une menace, assez proches toutefois pour lui constituer une nouvelle ligne de dĂ©fense. Ce sont ces caractĂ©ristiques topographiques qui incitĂšrent VercingĂ©torix Ă  installer sur le mont Auxois son quartier SIÈGE MÉMORABLEAu dĂ©but de l’annĂ©e 52 avant notre Ăšre, CĂ©sar avait pacifiĂ© toute la Gaule mais se trouvait confrontĂ© Ă  des rĂ©voltes de peuples gaulois qui, pourtant, au dĂ©but de la guerre, l’avaient aidĂ©, puis avaient coopĂ©rĂ© Ă  son administration du pays. Ces peuples Ă©taient lassĂ©s de l’effort de guerre qu’il leur imposait entretien des lĂ©gions, livraison de troupes auxiliaires, de cavaleries et lourds tributs. La noblesse de ces peuples – ces citĂ©s, comme les appelle l’auteur de La Guerre des Gaules – s’en Ă©tait accommodĂ©e parce qu’elle faisait supporter ces charges Ă  la plĂšbe. Mais chez quelques-uns, les tensions s’exacerbaient, surtout entre les seniores gaulois, souvent sĂ©nateurs, et les juniores, dont beaucoup avaient Ă©tĂ© otages de CĂ©sar et auxquels il avait promis de confier les affaires de leur citĂ©. Si de certains il avait fait des rois, les autres, il les avait laissĂ©s affronter leurs aĂźnĂ©s. C’était le cas de VercingĂ©torix, appartenant Ă  la famille la plus noble chez les Arvernes, chassĂ© de la ville de Gergovie par son oncle, alors premier magistrat de la citĂ©. Il avait donc pris la tĂȘte des rĂ©bellions qui naissaient chez plusieurs peuples du centre de la Gaule. FormĂ©, dans le camp mĂȘme de CĂ©sar, Ă  la mĂ©thode romaine de la guerre, il s’était vite montrĂ© le plus grand ennemi du proconsul. À ses compĂ©tences d’homme de guerre s’ajoutaient une grande intelligence politique et des dons supĂ©rieurs d’orateur. AprĂšs quelques Ă©checs, il avait repoussĂ© les lĂ©gions qui voulaient prendre Gergovie. Cette victoire retentissante lui avait confĂ©rĂ© une aura incroyable dans toute la Gaule beaucoup d’autres peuples s’étaient Ă  leur tour soulevĂ©s contre CĂ©sar; leurs reprĂ©sentants rĂ©unis en un Conseil de toute la Gaule » avaient confiĂ© au jeune Arverne le commandement de la guerre. Seules quelques citĂ©s du centre-est de la Gaule demeuraient fidĂšles au proconsul, notamment les Lingons du plateau de Langres, qui continuaient de lui fournir toute la logistique nĂ©cessaire, et mĂȘme de la cavalerie auxiliaire germaine. C’est chez eux que les lĂ©gions romaines s’étaient mont Auxois oppidum d’AlĂ©sia tel qu’il apparut Ă  CĂ©sar un immense plateau isolĂ© dominant les vallĂ©es qui l’entourent Ă  l’ouest, au nord et au sud. Ces vues, rĂ©alisĂ©es vers 1860 par la Commission de la topographie de la Gaule, tiennent lieu de dĂ©cida donc de porter le fer dans leur direction en s’installant au plus prĂšs des limites de leur territoire, Ă  AlĂ©sia. Il savait que tĂŽt ou tard CĂ©sar chercherait Ă  l’en dĂ©loger, car, de lĂ , il pouvait entraver tous les mouvements de l’armĂ©e romaine, de ses courriers et d’une partie de ses approvisionnements. Avec une armĂ©e de 80 000 hommes, il s’installa sur le mont Auxois; l’armĂ©e confĂ©dĂ©rĂ©e qui se constituait dans toute la Gaule devait venir l’y rejoindre et prendre place sur les collines environnantes. Les lĂ©gions, Ă  vouloir s’approcher du quartier gĂ©nĂ©ral de VercingĂ©torix, seraient prises comme dans une souriciĂšre. Rien, bien entendu, ne s’est passĂ© comme prĂ©vu les Éduens peuple du Morvan qui s’étaient joints tardivement Ă  la rĂ©volte gĂ©nĂ©rale, bien qu’ils aient Ă©tĂ© longtemps les premiers alliĂ©s de CĂ©sar, n’avaient pas coupĂ© tous les ponts avec lui et ils le renseignaient sur les plans de VercingĂ©torix. Le proconsul, Ă  son habitude, rĂ©agit avec une promptitude stupĂ©fiante. Il commença le siĂšge d’AlĂ©sia avant mĂȘme que VercingĂ©torix ait pu en achever la fortification; pire, il investit toutes les collines environnantes, lĂ  oĂč devaient prendre place les forces des citĂ©s rĂ©voltĂ©es. Une premiĂšre ligne de siĂšge entoura tout le mont Auxois Ă  son pied; une seconde, parallĂšle et appuyĂ©e sur une sĂ©rie de camps installĂ©s sur les collines, s’opposait au secours venu de l’extĂ©rieur. Un siĂšge titanesque commença, qui devait durer un mois. Quand arriva enfin l’armĂ©e gauloise, dite de secours, forte de ses 270 000 hommes, s’ajoutant aux 80 000 de VercingĂ©torix rĂ©fugiĂ©s dans AlĂ©sia, ce fut le plus considĂ©rable rassemblement de guerriers que connut le sol de la France avant l’épopĂ©e napolĂ©onienne. Leur faisaient face, en effet, peut-ĂȘtre 200 000 lĂ©gionnaires et auxiliaires – l’auteur de La Guerre des Gaules est plus disert sur les effectifs de ses ennemis que sur les que la cavalerie gauloise de l’armĂ©e confĂ©dĂ©rĂ©e arriva, pourtant Ă©puisĂ©e par une marche forcĂ©e, elle monta Ă  l’assaut des murailles romaines chevaux et cavaliers chutĂšrent dans les fosses creusĂ©es Ă  l’avant et soigneusement masquĂ©es, s’empalant sur des Ă©perons de fer. Puis la cavalerie auxiliaire germaine de CĂ©sar vint la prendre Ă  revers pour la disperser. La nuit suivante, les fantassins gaulois, tout juste arrivĂ©s sur le théùtre d’opĂ©ration, tentĂšrent eux aussi de monter Ă  l’assaut des palissades romaines, mais, contre toute attente, tous les lĂ©gionnaires Ă©taient Ă  leur poste, avec suffisamment de munitions pour rĂ©sister jusqu’au matin Ă  un assaut qui portait sur les deux lignes de siĂšge Ă  la fois, VercingĂ©torix ayant fait descendre aussi ses hommes avec des Ă©chelles et des cordes munies de crochets. À l’évidence, les Romains avaient Ă©tĂ© prĂ©venus de cette nouvelle attaque surprise. Le lendemain, l’armĂ©e de secours gauloise engagea une nouvelle bataille, cette fois de grande ampleur, sur un front de plusieurs kilomĂštres. Les combats durĂšrent toute la journĂ©e. Les Romains se trouvĂšrent en grand pĂ©ril. CĂ©sar dut lui-mĂȘme descendre dans l’arĂšne. La vue de son cĂ©lĂšbre manteau pourpre, rapporte-t-il, aurait galvanisĂ© ses troupes qui, Ă  la fin du jour, auraient emportĂ© la victoire. La vĂ©ritĂ© est tout autre. Le narrateur ne parvient pas en effet Ă  dissimuler un fait Ă©trange une grande partie de l’infanterie gauloise, bivouaquant Ă  l’ouest sur la montagne de Mussy-la-Fosse, n’a pas participĂ© au combat, elle a mĂȘme quittĂ© les lieux avant qu’il fĂ»t achevĂ©. Il s’agissait probablement des Éduens et des Arvernes, que CĂ©sar remercia, quelques semaines plus tard, en leur rendant tous leurs rĂ©cit de CĂ©sar ne permet guĂšre de comprendre les derniers moments de la bataille qui s’acheva dans la confusion. L’armĂ©e gauloise des confĂ©dĂ©rĂ©s a cessĂ© de participer Ă  l’action sans aucune raison objective. Seuls les guerriers de VercingĂ©torix continuent de se faire massacrer; ils n’ont aucune conscience de ce qui se passe de l’autre cĂŽtĂ© des fortifications romaines. Plutarque, qui tente de faire le rĂ©cit de la victoire la plus prestigieuse de CĂ©sar en Gaule, en est rĂ©duit Ă  Ă©crire cette formule, au demeurant fort belle Telle fut la fin de cette si grande armĂ©e elle s’évanouit comme un fantĂŽme ou un songe et se dispersa aprĂšs avoir perdu la plupart de ses hommes dans la bataille. Quant Ă  ceux qui tenaient AlĂ©sia, aprĂšs avoir donnĂ© beaucoup de mal Ă  CĂ©sar et avoir eux-mĂȘmes beaucoup souffert, ils finirent par se rendre.»LE RÉCIT BIAISÉSi CĂ©sar n’a pas lĂ©sinĂ© sur les moyens qu’il s’est donnĂ©s pour anĂ©antir la rĂ©sistance gauloise, il s’est Ă©galement appliquĂ© Ă  en livrer le rĂ©cit, un modĂšle du genre, insurpassable peut-ĂȘtre. Ce ne sont pas moins de vingt-deux chapitres consacrĂ©s Ă  cette seule bataille. Les travaux entrepris par le proconsul autour d’AlĂ©sia s’y montrent supĂ©rieurs Ă  ceux dĂ©jĂ  prodigieux de Scipion autour de Numance en Espagne. La derniĂšre bataille y prend l’allure d’un combat de Titans au milieu d’une scĂšne que la nature semble avoir conçue tout exprĂšs pour l’accueillir. Aussi est-ce sur elle que l’auteur boucle son ouvrage le dernier livre, le huitiĂšme, ayant Ă©tĂ© Ă©crit a posteriori par son secrĂ©taire, Hirtius. Il proclame ainsi que son Ɠuvre de conquĂȘte est terminĂ©e et que les soubresauts qui marquĂšrent encore l’annĂ©e 51 n’étaient Ă  ses yeux que pĂ©ripĂ©ties. On referme l’ouvrage sur ces derniers mots Des supplications de vingt jours sont ordonnĂ©es Ă  Rome.» Jamais aucun gĂ©nĂ©ral romain avant lui n’avait Ă©tĂ© honorĂ© par des cĂ©rĂ©monies d’action de grĂące aussi ce dont se persuadent ses lecteurs depuis deux mille ans. L’historien latin Velleius Paterculus, moins d’un demi-siĂšcle aprĂšs les faits, donne le ton Autour d’AlĂ©sia, de si grandes choses furent accomplies que les oser Ă©tait Ă  peine le fait d’un homme, les rĂ©aliser l’Ɠuvre de presque personne, sauf d’un dieu.» Pendant tout le Moyen Âge, l’ouvrage de CĂ©sar joua le rĂŽle de manuel d’art militaire. Des Gaulois, on ne se souciait pas les vaincus n’offraient guĂšre d’attraits pour les princes et les clercs, seuls capables de lire cette histoire. Curieusement, la passion pour le gĂ©nĂ©ral romain ne s’étendit cependant pas aux lieux qu’il avait frĂ©quentĂ©s, mĂȘme les plus cĂ©lĂšbres comme APRÈS LA BATAILLEPourtant, sur place, la mĂ©moire du nom de la ville gauloise ne se perdit pas. Il n’y eut pas d’interruption de l’occupation des lieux. L’oppidum ne fut pas dĂ©truit par le vainqueur qui, au contraire, dut mettre Ă  contribution ses atouts il constituait un camp d’étape entre les bases logistiques des lĂ©gions positionnĂ©es Ă  Bibracte mont Beuvray puis Ă  MĂącon, au sud et au nord du plateau de Langres; les ateliers de forgerons et de ferronniers pouvaient servir Ă  la fabrication des armes, des harnachements et des piĂšces de vĂ©hicule. Sur le plan administratif, la petite citĂ© des Mandubiens fut attribuĂ©e, comme pagus sorte de canton, Ă  celle des Lingons et AlĂ©sia demeura son chef-lieu. L’agglomĂ©ration gallo-romaine, comme souvent, rĂ©pondait Ă  plusieurs fonctions centre politique et administratif tout d’abord, comme en tĂ©moigne son imposant forum ; espace artisanal et commercial; lieu de rĂ©sidence des Ă©diles; enfin lieu de pĂšlerinage rĂ©gional avec ses sanctuaires aux vertus guĂ©risseuses. Elle ne rĂ©sista pas cependant aux bouleversements qui ont marquĂ© le IIIe siĂšcle la crainte des invasions poussait artisans et commerçants Ă  se rĂ©fugier dans de petites villes ceintes de puissants remparts. Seuls les anciens temples continuĂšrent d’ĂȘtre frĂ©quentĂ©s et plus particuliĂšrement une petite basilique chrĂ©tienne, dite de sainte Reine », dont la lĂ©gende rapporte qu’elle y fut l’époque mĂ©rovingienne, les lettrĂ©s, clercs et princes qui, en petit nombre, pouvaient avoir accĂšs aux manuscrits de La Guerre des Gaules ne faisaient pas le rapport entre l’AlĂ©sia gauloise et la bourgade mĂ©rovingienne. Depuis plusieurs siĂšcles, on ignorait que CĂ©sar fĂ»t lui-mĂȘme l’auteur de cette chronique avant le milieu du IXe siĂšcle. Le moine HĂ©ri de l’abbaye de Saint-Germain d’Auxerre fit alors le rapport entre le mont Auxois et l’AlĂ©sia dĂ©crite par CĂ©sar, et l’évoqua longuement dans la Vita sancti Germani qu’il rĂ©digea en versToi aussi, AlĂ©sia, au destin fixĂ© par les armĂ©es de CĂ©sar,Ce serait Ă  tort que je refuserais de te cĂ©lĂ©brer dans mes vers,[
]Protectrice des frontiĂšres des territoires Ă©duens,CĂ©sar t’attaqua jadis en un combat affreuxEt maintint avec peine les phalanges latines en un combat inĂ©gal,Apprenant de quoi Ă©tait capable la Gaule armĂ©e pour la dĂ©fense de son cet antique castrum, il ne reste plus que des texte est intĂ©ressant Ă  plus d’un titre. HĂ©ri reconnaĂźt les lieux mais aussi les ruines de la ville encore visibles Ă  la fin du IXe siĂšcle. MĂȘme s’il se trompe en voyant des rĂ©alisations gauloises dans les murs Ă©croulĂ©s et les restes imposants d’architecture – les mĂ©thodes de la chronologie archĂ©ologique Ă©taient alors loin d’ĂȘtre Ă©tablies –, il est l’un des premiers Ă  penser avec raison que certains Ă©vĂ©nements de l’AntiquitĂ© peuvent avoir laissĂ© des traces prĂšs d’un millĂ©naire plus tard. Et beaucoup plus surprenant avec prĂšs de mille ans d’avance sur les historiens qui lui succĂ©deront, il salue la lutte des Gaulois pour la dĂ©fense de leur indĂ©pendance ». Il faudra en effet le libelle de l’abbĂ© SieyĂšs, Qu’est-ce que le tiers-Ă©tat?, publiĂ© en janvier 1789, pour que les Gaulois se voient reconnaĂźtre une place lĂ©gitime dans l’histoire de la nation. HĂ©ri d’Auxerre, le premier, donne raison Ă  la juste cause des Gaulois et relativise la victoire de CĂ©sar c’est avec les plus grandes peines que le proconsul a rĂ©sistĂ© Ă  l’assaut de ses ennemis, de l’AlĂ©sia gauloise par ce moine a cependant connu plus de succĂšs que son apprĂ©ciation sur la signification de la bataille elle-mĂȘme. Pendant presque mille ans, la localisation n’a pas Ă©tĂ© remise en cause. Il est vrai que les ducs de Bourgogne avaient contribuĂ© Ă  la cĂ©lĂ©britĂ© du lieu cette bourgade, Ă©levĂ©e au rang de ville dans les descriptions de leur État, prouvait que ce dernier Ă©tait l’un des plus anciens, sinon le plus ancien, de France. Ainsi AlĂ©sia et LutĂšce, parce que l’une et l’autre ont longtemps conservĂ© leur nom antique, sont les seuls lieux de bataille de la guerre des Gaules qui ne furent jamais mis en question jusqu’à la fin du XIXe siĂšcle. Jules Michelet, qui place de façon erronĂ©e Gergovie Ă  Moulins et n’est pas sĂ»r de la localisation d’Uxellodunum, rappelle pour ceux qui ne la connaĂźtraient pas qu’AlĂ©sia se situe en Auxois. Pourtant, dans ces Ă©crits, il s’agit toujours d’honorer la victoire du plus grand capitaine de l’AntiquitĂ© au XIXe siĂšcle, la place de la bataille d’AlĂ©sia dans l’hagiographie de CĂ©sar n’est plus aussi assurĂ©e. NapolĂ©on, qui vouait Ă  ce dernier une admiration certaine, dans le PrĂ©cis des guerres de Jules CĂ©sar qu’il rĂ©dige Ă  Sainte-HĂ©lĂšne, Ă©prouve de sĂ©rieuses difficultĂ©s Ă  expliquer la victoire de son modĂšle Ă  AlĂ©sia Elle [l’armĂ©e de secours gauloise] ne campe pas, ne manƓuvre pas comme une armĂ©e si supĂ©rieure Ă  celle de l’ennemi, mais comme une armĂ©e Ă©gale. AprĂšs deux attaques, elle dĂ©tache 60 000 hommes pour attaquer la hauteur du nord ce dĂ©tachement Ă©choue ; ce qui ne devait pas obliger l’armĂ©e Ă  se retirer en dĂ©sordre.» Cette incrĂ©dulitĂ© devant les faits exposĂ©s ne se meut malheureusement pas en une remise en cause de l’objectivitĂ© du rĂ©cit. Il faudra pour cela attendre encore prĂšs de deux SAUVÉE DE L’OUBLI GRÂCE À VERCINGÉTORIXDe fait, c’est moins l’apprĂ©ciation de la rĂ©alitĂ© de la victoire de CĂ©sar qu’une affection croissante pour VercingĂ©torix qui, imperceptiblement, modifia l’image d’AlĂ©sia dans la conscience historique des Français. Les propos de l’abbĂ© SieyĂšs ont dĂ» faire pĂ©niblement leur chemin au cours d’une pĂ©riode de passion pour l’AntiquitĂ© grĂ©co-romaine, bien illustrĂ©e par les Ɠuvres du peintre Jacques-Louis David. L’avĂšnement du romantisme aurait naturellement dĂ» changer la donne pour les Gaulois, vus comme les derniers peuples vivant encore en harmonie avec la nature. Mais la profonde mĂ©connaissance qu’on avait d’eux Ă  cette Ă©poque privait de matiĂšre Ă©crivains et peintres. Il n’est donc guĂšre Ă©tonnant que ce soit l’un des rares historiens romantiques, AmĂ©dĂ©e Thierry, le frĂšre d’Augustin, qui se soit emparĂ© de ces territoires d’étude encore vierges. Le premier, il fait de VercingĂ©torix un vĂ©ritable hĂ©ros Il y avait chez les Arvernes un jeune chef d’antique et puissante famille [
]; sa grĂące, son courage, le rendirent l’idole du peuple.» Sous sa plume, la geste du jeune chef gaulois, souvent malheureuse, devenue glorieuse Ă  Gergovie, prend fin Ă  AlĂ©sia, théùtre d’un vĂ©ritable drame romantique oĂč ne manquent ni les rebondissements ni les coups du sort. Aux derniers moments de la vie du hĂ©ros, AmĂ©dĂ©e Thierry donne une dimension quasi christique VercingĂ©torix pensa que sa mort suffirait peut-ĂȘtre aux vengeances publique et privĂ©e, et que ses malheureux compagnons pourraient obtenir merci.» Le moment de la reddition, inspirĂ© du rĂ©cit qu’en fait Plutarque, prĂ©sente ainsi tous les caractĂšres d’un rituel religieux. Aussi n’est-il guĂšre Ă©tonnant que, dans les annĂ©es qui suivirent, les peintres y trouvĂšrent enfin l’inspiration; les plus cĂ©lĂšbres toiles sont celles de Lionel-NoĂ«l Royer et d’Henri-Paul Ă©tait devenu un hĂ©ros de l’histoire de France, en mĂȘme temps que les Gaulois avaient pris place parmi les ancĂȘtres des Français. Le nationalisme et les sentiments antigermaniques, on le sait, y Ă©taient pour beaucoup en se rĂ©clamant de VercingĂ©torix et des Gaulois, la France pouvait se prĂ©tendre une nation plus ancienne que l’Allemagne, qui se voyait descendante d’Arminius et des Germains. Pour cette bonne cause, on oubliait la rivalitĂ© entre VercingĂ©torix et Clovis pour le titre de fondateur de la France. DĂšs lors, AlĂ©sia prit une autre signification. La dĂ©faite des Gaulois Ă©tait oubliĂ©e. Ne demeurait que l’exploit du jeune Arverne avoir rĂ©ussi Ă  rassembler autour de sa personne les deux tiers des citĂ©s gauloises et avoir constituĂ©, en quelques semaines seulement, la plus grande armĂ©e qu’on ait vue en Gaule. AlĂ©sia Ă©tait moins le signe de l’essoufflement de peuples dĂ©finitivement conquis que l’illustration emblĂ©matique d’une rĂ©sistance toujours III, qui voulait Ă©crire une histoire de Jules CĂ©sar et ajouter ses propres commentaires Ă  ceux de La Guerre des Gaules, bien que son intention fĂ»t d’y honorer son illustre modĂšle antique, ne rĂ©sista pas Ă  ce mouvement. En partant Ă  la dĂ©couverte de la matĂ©rialitĂ© des faits de guerre du gĂ©nĂ©ral romain, c’est le roi des Gaulois» qu’il dĂ©couvrit. À AlĂ©sia particuliĂšrement. Les fouilles qu’il fit rĂ©aliser autour du mont Auxois, parce qu’elles rĂ©vĂ©laient le gigantisme des installations de siĂšge, mettaient, du mĂȘme coup, en Ă©vidence la puissance des armĂ©es gauloises et de celui qui les avait commandĂ©es. Admirons l’ardent et sincĂšre amour de ce chef gaulois pour l’indĂ©pendance de son pays, mais n’oublions pas que c’est au triomphe des armĂ©es romaines qu’est due notre civilisation», Ă©crit-il. Aussi se crut-il obligĂ© de rendre hommage au vaincu par la monumentale statue qu’il fit Ă©difier Ă  l’extrĂ©mitĂ© occidentale du mont Auxois en 1865. On reconnut immĂ©diatement dans l’Ɠuvre du sculpteur, AimĂ© Millet, les traits de l’empereur. Étrange destin de ce monarque, admirateur de CĂ©sar et qui prĂȘte sa physionomie Ă  l’ennemi vaincu par ce dernier, tandis que se profile le dĂ©sastre de du livre d’Isabelle Davion et BĂ©atrice Heuser, Batailles, Une histoire de grands mythes nationaux », publiĂ© aux Ă©ditions vers la boutique cliquez ICI et ICIMots-ClĂ©sCĂ©sar, guerre, histoire, conflit, dĂ©faite, bataille, victoire, siĂšge, NapolĂ©on III, Histoire de France, Gaulois, VercingĂ©torix, guerre des Gaules, Gaule, Gergovie, AlĂ©sia, Empire romain, historiens, centurions , Mont AuxoisThĂ©matiques LaconquĂȘte de la Gaule assoie le prestige de Jules CĂ©sar. Dans son ouvrage La Guerre des Gaules, cĂ©lĂšbre tant pour son Ă©loquence que pour les faits narrĂ©s, il dresse un peu plus sa stature de gĂ©nĂ©ral en chef Ă  des fins de propagande.En outre, cette conquĂȘte met un terme Ă  la menace gauloise sur le monde romain et accroĂźt la puissance de l’Empire romain, la Gaule C’est le moment d’offrir une porte de sortie honorable Ă  Salif Sadio en lui reconnaissant que son combat n’a pas Ă©tĂ© vain, pour nous avoir permis d’avoir un nouveau contrat social sĂ©nĂ©galais, qui fonde une sociĂ©tĂ© plurielle mais indivisible. CĂ©sar Atoute Badiate est venu Ă  Canossa. C’est juste une question de temps mais Salif Sadio aussi viendra Ă  Canossa. Depuis l’offensive lancĂ©e par le Colonel KandĂ© pour nettoyer le Sud de la Casamance en janvier 2021, ce qui restait du Front Sud n’avait vraiment plus que le choix de la capitulation et l’Etat, grĂące au prĂ©sident Embalo, est intervenu au bon moment pour leur offrir une porte de sortie honorable avec les accords de Bissau, appliquant une sagesse churchillienne qui dit que la magnanimitĂ© envers un adversaire vaincu est non seulement morale, mais c’est un bon investissement pour l’avenir». Et l’avenir ici, c’est la paix durable, parce que les maquisards du Mfdc ne peuvent pas faire comme les combattants de l’Olp au Liban, qu’on avait mis dans des bateaux pour les exfiltrer Ă  Tunis. Salif Sadio aussi viendra Ă  Canossa. Il l’aurait fait depuis longtemps si la pression de l’ArmĂ©e, avec la derniĂšre offensive, avait Ă©tĂ© plus forte. La conversion ou la valise», c’était le choix qu’on offrait aux musulmans et aux juifs aprĂšs la reconquĂȘte catholique en Espagne. Aujourd’hui, c’est le choix qui s’offre Ă  Salif Sadio. La conversion Ă  la paix ou la valise. Et mĂȘme le choix de la valise est hypothĂ©tique avec des pouvoirs dĂ©mocratiques et amis du SĂ©nĂ©gal Ă  Banjul et Bissau. L’histoire montre qu’une rĂ©bellion ne nĂ©gocie sĂ©rieusement que si elle est convaincue que l’option militaire est impossible. Et aujourd’hui, toutes les ailes du Mfdc, aussi bien politiques que militaires, en sont convaincues. Pour une rĂ©bellion, avant d’en arriver Ă  cette conviction qu’il est militairement impossible de gagner, la nĂ©gociation n’est rien d’autre que la continuation de la guerre par d’autres moyens. Et le Mfdc a souvent usĂ© et abusĂ© de cette ruse des nĂ©gociations comme stratĂ©gie pour continuer la guerre par d’autres moyens. Ces nĂ©gociations et accords sont probablement les bons parce qu’on peut enfin croire Ă  la sincĂ©ritĂ© du Mfdc qui n’a plus le choix avec l’épĂ©e de DamoclĂšs sur sa tĂȘte et qui fait que le mouvement n’a pas grand-chose Ă  mettre sur la table pour nĂ©gocier. Donc, c’est le moment d’offrir une porte de sortie honorable Ă  Salif Sadio en lui reconnaissant que son combat n’a pas Ă©tĂ© vain, pour nous avoir permis d’avoir un nouveau contrat social sĂ©nĂ©galais, qui fonde une sociĂ©tĂ© plurielle mais indivisible et qui a permis Ă  notre Administration territoriale de passer de Faidherbe Ă  Claude Levis Strauss». Cette porte de sortie honorable Ă  monsieur Salif Sadio est un bon investissement pour l’avenir, comme ce fut le cas avec Jefferson Davis, le dirigeant des Etats sĂ©cessionnistes du Sud des Etats-Unis, qui est mort tranquillement dans son lit plus de 20 annĂ©es aprĂšs la guerre de sĂ©cession, grĂące Ă  la magnanimitĂ© de Lincoln, qui avait compris que c’est indispensable pour la rĂ©conciliation et la reconstruction. La paix revenue, il va falloir songer Ă  la rĂ©insertion des maquisards. Evidemment, le SĂ©nĂ©gal ne commettra pas l’erreur de les intĂ©grer dans les Forces de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ©. Cette erreur a Ă©tĂ© fatale aux armĂ©es du Mali et de CĂŽte d’Ivoire. Par contre, ils vont ĂȘtre trĂšs utiles pour leur rĂ©gion et leur pays, dans le reboisement et le dĂ©minage. Les accords sont un excellent prĂ©texte pour rendre un hommage aux deux piliers et aux deux remparts de la RĂ©publique, Ă  savoir le soldat et l’instituteur. Au milieu de la tourmente, ces deux piliers ont toujours Ă©tĂ© l’avant-garde de la RĂ©publique. Il fut un bon moment oĂč, dans les coins les plus reculĂ©s de la Casamance, la prĂ©sence de l’Etat et de la RĂ©publique se rĂ©duisait au cantonnement militaire et Ă  l’école, au soldat et Ă  l’instituteur, avec des cas oĂč c’est le soldat qui devient l’instituteur pour garder l’école ouverte. MalgrĂ© le principe de l’intangibilitĂ© des frontiĂšres hĂ©ritĂ©es de la colonisation dans la charte de l’Oua/Ua, l’ErythrĂ©e est devenue indĂ©pendante aprĂšs avoir gagnĂ© sa guerre et le Sud Soudan, surtout pour avoir gagnĂ© la bataille de l’opinion contre le Soudan. Le Mfdc a perdu les deux batailles essentielles la bataille militaire et celle de l’opinion internationale. Le SĂ©nĂ©gal doit aujourd’hui son intĂ©gritĂ© territoriale Ă  son armĂ©e mais aussi au consensus politique national sur la question, malgrĂ© les alternances. Le Mfdc a Ă©tĂ© successivement affaibli par le tout-militaire de Diouf, la division du maquis grĂące aux mallettes de Wade et au dĂ©senclavement accĂ©lĂ©rĂ© par Macky Sall qui a eu le mĂ©rite de virer Jammeh et d’accĂ©lĂ©rer la construction du pont de Farafegny. La chute de Jammeh a Ă©tĂ© dĂ©cisive dans l’agonie du Mfdc qui a perdu soutien et base arriĂšre. MalgrĂ© les accords, il peut y avoir de la violence rĂ©siduelle mais le retour de la paix est devenu irrĂ©versible. Un long cycle des guerres du Sud, ouvert avec le coup d’Etat de Kukoi Samba Sagna en juillet 1981, s’est fermĂ© Ă  Bissau la semaine derniĂšre, avec des Ă©pisodes comme l’opĂ©ration Gabou ou Micega, sans oublier les affrontements en Casamance. L’ArmĂ©e a Ă©tĂ© Ă  la hauteur des guerres du Sud dont le cycle se ferme. Elle doit se concentrer maintenant sur celle de l’Est, avec le fleuve SĂ©nĂ©gal comme ligne de Front, avec un djihadisme parti de Kidal et qui est maintenant Ă  Kayes. La plus grande leçon des guerres du Sud est qu’un pays ne doit jamais sous-traiter sa sĂ©curitĂ©. C’est pourquoi nous devons tous une grande gratitude Ă  l’ArmĂ©e qui a payĂ© le prix fort pour Ă©viter la partition du pays. Par Yoro DIA AprĂšsCĂ©sar SalifIraÀCanossa YoroDia Lessolutions pour AUSSI FORT QUE CESAR DANS LA BATAILLE de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle. Voici LES SOLUTIONS de mots croisĂ©s POUR "Aussi fort que cesar dans la bataille" Jeudi 30 AoĂ»t 2018 ALEXANDRE. Recommander une rĂ©ponse. Connaissez-vous la
Voir photos 1 sur 4 2 sur 4 3 sur 4 4 sur 4 © Henri Derus © Henri Derus © Henri Derus CrĂ©dit Olivier Lascar On a tous en tĂȘte les nobles traits de Jules CĂ©sar... tirĂ©s d'AstĂ©rix ! Mais le vrai visage de l'ambitieux politicien, fort d'une gloire acquise pendant la guerre des Gaules dĂ©marrĂ©e au printemps de l'an 58 avant elle durera huit ans qui fera de lui le maĂźtre de Rome, demeure un mystĂšre. L'exposition "CĂ©sar Ă  Gergovie", prĂ©sentĂ©e actuellement au MusĂ©e archĂ©ologique de la bataille de Gergovie, en Auvergne, lĂšve un peu le voile couvrant - encore - le lĂ©gendaire romain. Bustes et monnaie reprĂ©sentant CĂ©sar Une seule figuration a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e de façon certaine du vivant de CĂ©sar c'est un profil monĂ©taire frappĂ© en 44 avant quelques semaines Ă  peine avant son assassinat par des sĂ©nateurs redoutant qu'il ne renverse la RĂ©publique. D'autres reprĂ©sentations sont arrivĂ©es jusqu'Ă  nous, mais elles sont plus tardives et donc sujettes Ă  caution, Ă  l'instar des bustes de Tusculum Turin et d'Arles, dont des copies sont prĂ©sentĂ©es au musĂ©e de Gergovie. Une reproduction de la bataille de Gergovie Celui-ci est rĂ©cent - il a Ă©tĂ© inaugurĂ© en 2019 - et le dĂ©couvrir est Ă  lui seul une bonne raison de faire l'ascension qui mĂšne au mythique plateau de Gergovie. LĂ -mĂȘme oĂč, en 52 avant le jeune chef gaulois VercingĂ©torix devait remporter une victoire devenue historique sur CĂ©sar - mais le Romain prendra peu de temps aprĂšs sa revanche, dĂ©cisive, Ă  AlĂ©sia. Tout d'acier et de minĂ©raux, le musĂ©e frappe par sa beautĂ© brute et sauvage. Et la mise en scĂšne de son propos sĂ©duit aussi. Ainsi le dĂ©roulĂ© de la bataille de Gergovie est reproduite dans une salle centrale mĂȘlant maquette gĂ©ante, projection lumineuse, texte et sonorisation. Une belle rĂ©ussite, par Toutatis ! Une exposition conçue en partenariat avec le MusĂ©e d'archĂ©ologie nationale de Saint-Germain en Laye, l'Inrap et la Maison des sciences de l'Homme de Clermont-Ferrand. A voir jusqu'au 8 mai 2023.
Lesopposants (d'anciens pompéiens pour la plupart, de nombreux sénateurs, qui constituent ce qu'on appelle le « parti républicain ») ne sont pas inactifs : le 17 mars 44 av. J.-C., soit deux jours aprÚs la mort de César, Cicéron, au nom du parti pompéien, fait adopter par le Sénat une loi d'amnistie et l' abolition de la dictature . 2.
La Bataille des VĂ©nĂštes, par Jules CĂ©sar Extrait de La Guerre des Gaulles, livre III - Traduction Biblioteca Classica Selecta SoulĂšvement des VĂ©nĂštes AprĂšs ces Ă©vĂ©nements, CĂ©sar avait tout lieu de croire la Gaule pacifiĂ©e ; les Belges avaient Ă©tĂ© dĂ©faits, les Germains repoussĂ©s, les SĂ©dunes peuple celte Ă©tabli dans le Valais vaincus dans les Alpes. Il partit donc au commencement de l'hiver pour l'Illyrie, actuelle Albanie dont il voulait visiter les nations et connaĂźtre le territoire, lorsque tout Ă  coup la guerre se ralluma dans la Gaule. Voici quelle en fut la cause. Le jeune P. Crassus hivernait avec la septiĂšme lĂ©gion, prĂšs de l'OcĂ©an, chez les Andes prĂšs d'Angers. Comme il manquait de blĂ© dans ce pays, il envoya des prĂ©fets et plusieurs tribuns militaires chez les peuples voisins, pour demander des subsistances ; T. Terrasidius, entre autres, fut dĂ©lĂ©guĂ© chez les Esuvii dans l'Orne ; M. TrĂ©bius Gallus chez les Coriosolites CĂŽtes d'Armor ; Q. VĂ©lanius avec T. Sillius chez les VĂ©nĂštes Pays vannetais. Cette derniĂšre nation est de beaucoup la plus puissante de toute cette cĂŽte maritime. Les VĂ©nĂštes, en effet, ont un grand nombre de vaisseaux qui leur servent Ă  communiquer avec la Bretagne Grande Bretagne ; ils surpassent les autres peuples dans l'art et dans la pratique de la navigation, et, maĂźtres du peu de ports qui se trouvent sur cette orageuse et vaste mer, ils prĂ©lĂšvent des droits sur presque tous ceux qui naviguent dans ces parages. Les premiers, ils retinrent Sillius et VĂ©lanius, espĂ©rant, par ce moyen, forcer Crassus Ă  leur rendre les otages qu'ils lui avaient donnĂ©s. EntraĂźnĂ©s par la force d'un tel exemple, leurs voisins, avec cette prompte et soudaine rĂ©solution qui caractĂ©rise les Gaulois les peuples celtes, retiennent, dans les mĂȘmes vues, TrĂ©bius et Terrasidius ; s'Ă©tant envoyĂ© des dĂ©putĂ©s, ils conviennent entre eux, par l'organe de leurs principaux habitants, de ne rien faire que de concert, et de courir le mĂȘme sort. Ils sollicitent les autres Ă©tats Ă  se maintenir dans la libertĂ© qu'ils ont reçue de leurs pĂšres, plutĂŽt que de subir le joug des Romains. Ces sentiments sont bientĂŽt partagĂ©s par toute la cĂŽte maritime ; ils envoient alors en commun des dĂ©putĂ©s Ă  Crassus, pour lui signifier qu'il eĂ»t Ă  leur remettre leurs otages, s'il voulait que ses envoyĂ©s lui fussent rendus. CĂ©sar construit une flotte. Coalition des peuples de l'OcĂ©an CĂ©sar, instruit de ces faits par Crassus, et se trouvant alors trĂšs Ă©loignĂ©, ordonne de construire des galĂšres sur la Loire, qui se jette dans l'OcĂ©an, de lever des rameurs dans la province, de rassembler des matelots et des pilotes. Ces ordres ayant Ă©tĂ© promptement exĂ©cutĂ©s, lui-mĂȘme, dĂšs que la saison le permet, se rend Ă  l'armĂ©e. Les VĂ©nĂštes et les autres Ă©tats coalisĂ©s, apprenant l'arrivĂ©e de CĂ©sar, et sentant de quel crime ils s'Ă©taient rendus coupables pour avoir retenu et jetĂ© dans les fers des dĂ©putĂ©s dont le nom chez toutes les nations fut toujours sacrĂ© et inviolable, se hĂątĂšrent de faire des prĂ©paratifs proportionnĂ©s Ă  la grandeur du pĂ©ril, et surtout d'Ă©quiper leurs vaisseaux. Ce qui leur inspirait le plus de confiance, c'Ă©tait l'avantage des lieux. Ils savaient que les chemins de pied Ă©taient interceptĂ©s par les marĂ©es, et que la navigation serait difficile pour nous sur une mer inconnue et presque sans ports. Ils espĂ©raient en outre que, faute de vivres, notre armĂ©e ne pourrait sĂ©journer longtemps chez eux ; dans le cas oĂč leur attente serait trompĂ©e, ils comptaient toujours sur la supĂ©rioritĂ© de leurs forces navales. Les Romains manquaient de marine et ignoraient les rades, les ports et les Ăźles des parages oĂč ils feraient la guerre ; la navigation Ă©tait tout autre sur une mer fermĂ©e que sur. une mer aussi vaste et aussi ouverte que l'est l'OcĂ©an. Leurs rĂ©solutions Ă©tant prises, ils fortifient leurs places et transportent les grains de la campagne dans les villes. Ils rĂ©unissent en VĂ©nĂ©tie le plus de vaisseaux possible, persuadĂ©s que CĂ©sar y porterait d'abord la guerre. Ils s'associent pour la faire les Osismes tribu celte, FinistĂšre, les Lexovii tribu celte env. Deauville, les NamnĂštes tribu celte env. Nantes les Ambiliates tribu celte, VendĂ©e, les Morins tribu celte, Pas de Calais, les Diablintes peuple celte env. de Jublains, Mayenne et les MĂ©napes tribu celte,Flandres belges ; ils demandent des secours Ă  la Bretagne, situĂ©e vis-Ă -vis de leurs cĂŽtes. CĂ©sar rĂ©partit ses troupes dans la Gaule Les difficultĂ©s de cette guerre Ă©taient telles que nous venons de les exposer, et cependant plusieurs motifs commandaient Ă  CĂ©sar de l'entreprendre l'arrestation injurieuse de chevaliers romains, la rĂ©volte aprĂšs la soumission, la dĂ©fection aprĂšs les otages livrĂ©s, la coalition de tant d'Ă©tats, la crainte surtout que d'autres peuples, si les premiers rebelles demeuraient impunis, se remissent Ă  suivre leur exemple. Sachant donc que presque tous les Gaulois aspiraient Ă  un changement ; que leur mobilitĂ© naturelle les poussait facilement Ă  la guerre, et que, d'ailleurs, il est dans la nature de tous les hommes d'aimer la libertĂ© et de haĂŻr l'esclavage, il crut devoir, avant que d'autres Ă©tats fussent entrĂ©s dans cette ligue, partager son armĂ©e et la distribuer sur plus de points. Il envoie son lieutenant T. LabiĂ©nus avec de la cavalerie chez les TrĂ©vires, peuple voisin du Rhin. Il le charge de visiter les RĂšmes prĂšs de Reims et autres Belges, de les maintenir dans le devoir et de s'opposer aux tentatives que pourraient faire, pour passer le fleuve, les vaisseaux des Germains que l'on disait appelĂ©s par les Belges. Il ordonne Ă  P. Crassus de se rendre en Aquitaine, avec douze cohortes lĂ©gionnaires et un grand nombre de cavaliers, pour empĂȘcher ce pays d'envoyer des secours dans la Gaule, et de si grandes nations de se rĂ©unir. Il fait partir son lieutenant Q. Titurius Sabinus, avec trois lĂ©gions, chez les Unelles actuel Cotentin, Manche, les Coriosolites et les Lexovii, pour tenir ces peuples en respect. II donne au jeune D. Brutus le commandement de la flotte et des vaisseaux gaulois, qu'il avait fait venir de chez les Pictons dans le Poitou, les Santons prĂšs de Saintes et autres pays pacifiĂ©s, et il lui enjoint de se rendre au plus tĂŽt chez les VĂ©nĂštes, lui-mĂȘme en prend le chemin avec les troupes de terre. DifficultĂ©s de la guerre contre les VĂ©nĂštes Telle Ă©tait la disposition de la plupart des places de l'ennemi, que, situĂ©es Ă  l'extrĂ©mitĂ© de langues de terre et sur des promontoires, elles n'offraient d'accĂšs ni aux gens de pied quand la mer Ă©tait haute, ce qui arrive constamment deux fois dans l'espace de vingt-quatre heures, ni aux vaisseaux que la mer, en se retirant, laisserait Ă  sec sur le sable. Ce double obstacle rendait trĂšs difficile le siĂšge de ces villes. Si, aprĂšs de pĂ©nibles travaux, on parvenait Ă  contenir la mer par une digue et des mĂŽles, et Ă  s'Ă©lever jusqu'Ă  la hauteur des murs, les assiĂ©gĂ©s, commençant Ă  dĂ©sespĂ©rer de leur fortune, rassemblaient leurs nombreux navires, derniĂšre et facile ressource, y transportaient tous leurs biens, et se retiraient dans des villes voisines. LĂ  ils se dĂ©fendaient de nouveau par les mĂȘmes avantages de position. Cette manoeuvre leur fut d'autant plus facile durant une grande partie de l'Ă©tĂ©, que nos vaisseaux Ă©taient retenus par les vents contraires et Ă©prouvaient de grandes difficultĂ©s Ă  naviguer sur une mer vaste, ouverte, sujette Ă  de hautes marĂ©es et presque entiĂšrement dĂ©pourvue de ports. Leurs navires. Leur tactique Les vaisseaux des ennemis Ă©taient construits et armĂ©s de la maniĂšre suivante la carĂšne en est un peu plus plate que celle des nĂŽtres, ce qui leur rend moins dangereux les bas-fonds et le reflux ; les proues sont trĂšs Ă©levĂ©es, les poupes peuvent rĂ©sister aux plus grandes vagues et aux tempĂȘtes ; les navires sont tout entiers de chĂȘne et peuvent supporter les chocs les plus violents. Les bancs, faits de poutres d'un pied d'Ă©paisseur, sont attachĂ©s par des clous en fer de la grosseur d'un pouce ; les ancres sont retenues par des chaĂźnes de fer au lieu de cordages ; des peaux molles et trĂšs amincies leur servent de voiles, soit qu'ils manquent de lin ou qu'ils ne sachent pas l'employer, soit encore qu'ils regardent, ce qui est plus vraisemblable, nos voiles comme insuffisantes pour affronter les tempĂȘtes violentes et les vents impĂ©tueux de l'OcĂ©an, et pour diriger des vaisseaux aussi pesants. Dans l'abordage de ces navires avec les nĂŽtres, ceux-ci ne pouvaient l'emporter que par l'agilitĂ© et la vive action des rames ; du reste, les vaisseaux des ennemis Ă©taient bien plus en Ă©tat de lutter, sur ces mers orageuses, contre la force des tempĂȘtes. Les nĂŽtres ne pouvaient les entamer avec leurs Ă©perons, tant ils Ă©taient solides ; leur hauteur les mettait Ă  l'abri des traits, et, par la mĂȘme cause, ils redoutaient moins les Ă©cueils. Ajoutons que, lorsqu'ils sont surpris par un vent violent, ils soutiennent sans peine la tourmente et s'arrĂȘtent sans crainte sur les bas-fonds, et, qu'au moment du reflux, ils ne redoutent ni les rochers ni les brisants ; circonstances qui Ă©taient toutes Ă  craindre pour nos vaisseaux. Victoire navale de Brutus AprĂšs avoir enlevĂ© plusieurs places, CĂ©sar, sentant que toute la peine qu'il prenait Ă©tait inutile, et qu'il ne pouvait ni empĂȘcher la retraite des ennemis en prenant leurs villes, ni leur faire le moindre mal, rĂ©solut d'attendre sa flotte. DĂšs qu'elle parut et qu'elle fut aperçue de l'ennemi deux cent vingt de leurs vaisseaux environ, parfaitement Ă©quipĂ©s et armĂ©s, sortirent du port et vinrent se placer devant les nĂŽtres. Brutus, le chef de la flotte, les tribuns militaires et les centurions qui commandaient chaque vaisseau, n'Ă©taient pas fixĂ©s sur ce qu'ils avaient Ă  faire et sur la maniĂšre d'engager le combat. Ils savaient que l'Ă©peron de nos galĂšres Ă©tait sans effet ; que nos tours, Ă  quelque hauteur qu'elles fussent portĂ©es, ne pouvaient atteindre mĂȘme la poupe des vaisseaux des barbares, et qu'ainsi nos traits lancĂ©s d'en bas seraient une faible ressource, tandis que ceux des Gaulois nous accableraient. Une seule invention nous fut d'un grand secours c'Ă©taient des faux extrĂȘmement tranchantes, emmanchĂ©es de longues perches, peu diffĂ©rentes de celles employĂ©es dans les siĂšges. Quand, au moyen de ces faux, les cĂąbles qui attachent les vergues aux mĂąts Ă©taient accrochĂ©s et tirĂ©s vers nous ; on les rompait en faisant force de rames ; les cĂąbles une fois brisĂ©s, les vergues tombaient nĂ©cessairement, et cette chute rĂ©duisait aussitĂŽt Ă  l'impuissance les vaisseaux gaulois, dont toute la force Ă©tait dans les voiles et les agrĂšs. L'issue du combat ne dĂ©pendait plus que du courage, et en cela nos soldats avaient aisĂ©ment l'avantage, surtout dans une action qui se passait sous les yeux de CĂ©sar et de toute l'armĂ©e ; aucun trait de courage ne pouvait rester inaperçu ; car toutes les collines et les hauteurs, d'oĂč l'on voyait la mer Ă  peu de distance, Ă©taient occupĂ©es par l'armĂ©e. DĂšs qu'un vaisseau Ă©tait ainsi privĂ© de ses vergues, deux ou trois des nĂŽtres l'entouraient, et nos soldats, pleins d'ardeur, tentaient l'abordage. Les barbares ayant, par cette manoeuvre, perdu une partie de leurs navires, et ne voyant nulle ressource contre ce genre d'attaque, cherchĂšrent leur salut dans la fuite dĂ©jĂ  ils avaient tournĂ© leurs navires de maniĂšre Ă  recevoir le vent, lorsque tout Ă  coup eut lieu un calme plat qui leur rendit tout mouvement impossible. Cette heureuse circonstance complĂ©ta le succĂšs ; car les nĂŽtres les attaquĂšrent et les prirent l'un aprĂšs l'autre, et un bien petit nombre put regagner la terre Ă  la faveur de la nuit, aprĂšs un combat qui avait durĂ© depuis environ la quatriĂšme heure du jour jusqu'au coucher du soleil. Soumission des VĂ©nĂštes Cette bataille mit fin Ă  la guerre des VĂ©nĂštes et de tous les Ă©tats maritimes de cette cĂŽte ; car toute la jeunesse et mĂȘme tous les hommes d'un Ăąge mĂ»r, distinguĂ©s par leur caractĂšre ou par leur rang, s'Ă©taient rendus Ă  cette guerre, pour laquelle tout ce qu'ils avaient de vaisseaux en divers lieux avait Ă©tĂ© rassemblĂ© en un seul. La perte qu'ils venaient d'Ă©prouver ne laissait au reste des habitants aucune ressource pour la retraite, aucun moyen de dĂ©fendre leurs villes. Ils se rendirent donc Ă  CĂ©sar avec tout ce qu'ils possĂ©daient. CĂ©sar crut devoir tirer d'eux une vengeance Ă©clatante, qui apprĂźt aux barbares Ă  respecter dĂ©sormais le droit des ambassadeurs. II fit mettre Ă  mort tout le sĂ©nat, et vendit Ă  l'encan le reste des habitants.
Enfinla bataille a lieu. Les Belges sont repoussĂ©s et subissent de lourdes pertes. Renonçant Ă  mener une guerre offensive, ils dĂ©cident de maintenir leur alliance pour une guerre dĂ©fensive. Les Bellovaques, notamment, sont inquiets de l'offensive des Éduens, qui, poussĂ©s par CĂ©sar, menacent leur territoire. Les armĂ©es belges se retirent. TalonnĂ©e par CĂ©sar, l'arriĂšre-garde
Fiche technique Format Broché Poids 266 g Dimensions 17cm X 24cm Date de parution 06/09/2022 ISBN 978-2-84673-372-4 EAN 9782846733724 la bataille de Gergovie de Yves Buffetaut chez Ysec Editions Collections Duels A paraßtre le 06/09/2022 Broché Tout public QuatriÚme de couvertureL'histoire de la bataille de Gergovie qui oppose l'armée de Vercingétorix aux troupes de César en 52 av. Face à la victoire gauloise, César reconnaßt la perte de 46 centurions et de 700 légionnaires.
. 460 279 67 38 24 593 255 40

aussi fort que cesar dans la bataille