AdressĂ©au groupe , un poĂšme traduit en français de William Blake dont vous connaisser probablement mieux les cĂ©lĂšbres vers :marche doucement car tu marches sur mes rĂȘves. En espĂ©rant que cela vous plaise
Marche doucement car tu marches sur mes rĂȘves » Quelle phrase prĂ©cieuse qui va nous accompagnerlongtemps : Merci, chĂšre Brigitte, pĂȘcheuse de perles fines
ï»żAVANT QUE LE MONDE NE FUTSi jâassombris mes cils Et illumine mes yeux Et fais mes lĂšvres plus Ă©carlates, Ou demande si tout cela est juste De miroir en miroir, Sans montrer de vanitĂ© Je cherche le visage que jâavais Avant que le monde ne fĂ»t. Et si je regarde un homme Comme on regarde son aimĂ©, Comme si mon sang un instant se glace Dans mon coeur immobile ? Pourquoi penserait-il que je suis cruel Ou quâil soit trahi ? J'aurais aimĂ© le voir aimer ce qui Ă©tait Avant que le monde ne THE WORLD WAS MADEIf I make the lashes dark And the eyes more bright And the lips more scarlet, Or ask if all be right From mirror after mirror, No vanityâs displayed Iâm looking for the face I had Before the world was if I look upon a man As though on my beloved, And my blood be cold the while And my heart unmoved? Why should he think me cruel Or that he is betrayed? Iâd have him love the thing that was Before the world was et un poĂšmes. Bilingue de William Butler YeatsLes voiles du ciel Si j'avais les voiles brodĂ©s du ciel OuvrĂ©s d'or et d'argent par la lumiĂšre, Les voiles bleus, les voiles gris et les voiles sombres De la nuit, du jour et du demi-jour, J'Ă©tendrais ces voiles sous vos pieds Mais Ă©tant pauvres, je n'ai que mes rĂȘves; Que vos pas soient lĂ©gers, car vous marchez sur mes je pouvais t'offrir le bleu secret du ciel, BrodĂ© de lumiĂšre d'or et de reflets d'argent, Le mystĂ©rieux secret, le secret Ă©ternel, De la vie et du jour, de la nuit et du temps, Avec tout mon amour je le mettrais Ă tes pieds. Mais moi qui suis pauvre et n'ai que mes rĂȘves, Sous tes pas je les ai dĂ©roulĂ©s. Marche doucement car tu marches sur mes wishes for the cloths of heaven Had I the heavens' embroised cloths, Enwrought with golden and silver light, The blue and the dim and the dark cloths Of night and light and half light, I would sprad the cloths under your feet But I, being poor, have only my dreams; I have spread my dreams under your feets ; Tread softly because you tread on my Butler YeatsSi je pouvais t'offrir le bleu secret du ciel, BrodĂ© de lumiĂšre d'or et de reflets d'argent, Le mystĂ©rieux secret, le secret Ă©ternel, De la vie et du jour, de la nuit et du temps, Avec tout mon amour je le mettrais Ă tes pieds. Mais moi qui suis pauvre et n'ai que mes rĂȘves, Sous tes pas je les ai dĂ©roulĂ©s. Marche doucement car tu marches sur mes Butler YeatsSi je pouvais effleurer l'Ă©toffe brodĂ©e du ciel, Scintillante d'or et de reflets d'argent, L'Ă©toffe bleue, sombre ou noire De la nuit et du jour, des heures incertaines, Je la dĂ©poserais en offrande Ă tes pieds. HĂ©ls! Je suis pauvre et ne possĂšde que mes rĂȘves, Ceux-lĂ mĂȘme que j'ai dĂ©posĂ©s devant toi ; Marche d'un pas lĂ©ger, car tu marches sur mes rĂȘves. J'ai voulu que mes rĂȘves soient jetĂ©s sous tes pieds; fais-toi lĂ©gĂšre car tu foules mes rĂȘves. » Marche doucement, car tu marches sur mes rĂȘves. »William Butler YeatsSauve-toi, enfant de l'homme ! Fuis vers les bois et les eaux sauvages, La main dans celle d'une fĂ©e, Car le monde est plus empli de pleurs Que tu ne peux l' Butler YeatsViens, enfant des hommes, viens! Vers le lac et vers la lande En tenant la main d'une fĂ©e, car il y a plus de larmes au monde que tu ne peux le Butler YeatsQuand un homme viellit, sa joie Se fait chaque jour plus profonde Soncoeur vide dĂ©borde enfin mais il lui faut bien cette force Puisque le nuit qui s'accroit Ouvre au mystĂšre, Ă l'effroiAU BAS DES JARDINS DE SABLES Au bas des jardins de sables je t'ai rencontrĂ©e, mon amour. Tu passais les jardins de saules d'un pied qui est comme neige. Tu me dis de prendre l'amour simplement, ainsi que poussent les feuilles, Mais moi j'Ă©tais jeune et fou et n'ai pas voulu te comprendre. Dans un champs prĂšs de la riviĂšre nous nous sommes tenus, mon amour, Et sur mon Ă©paule penchĂ©e tu posas ta main qui est comme neige. Tu me dis de prendre la vie simplement, comme l'herbe pousse sur la levĂ©e, Mais moi j'Ă©tais jeune et fou et depuis lors je te Butler YeatsI heard the old, old men say, 'All that's beautiful drifts away Like the waters.' J'ai entendu les plus anciens dire, 'Tout ce qui est beau s'en va Comme emportĂ© par les eaux.'LA ROSE DU MONDE Qui rĂȘva que la beautĂ© passe comme un rĂȘve ? Pour ces lĂšvres de feu, dont tout lâorgueil Est de porter le deuil de la merveille, Troie a passĂ©, flamme au loin, funĂ©raire, Et les enfants dâUsna ont succombĂ©. Nous aussi, et le monde qui peine, nous passons Mais lĂ , parmi les Ăąmes qui tournoient Avant de sâeffacer comme les eaux promptes De lâhiver incolore, lĂ , parmi Les Ă©toiles qui passent, cette autre Ă©cume, Un visage survit, une solitude. Inclinez-vous, Archanges, dans vos pĂ©nombres ! Avant vous, avant mĂȘme que cĆur ne batte, Lasse et bonne une femme sâattardait PrĂšs du trĂŽne de Dieu ; et Lui, Il fit de lâunivers un grand chemin dâherbe Pour ses pas Butler YeatsRends-moi trois choses, cruelle mort, Chantait lâos sur le rivage, Un enfant eut ce quâenfant cherche De plaisir ou dâheureux sommeil Sur lâabondance de ma poitrine Câest un os blanchi par la vague Et dessĂ©chĂ© par le vent. Trois choses pleines que femmes savent, Chantait lâos sur le rivage, Un homme, si je lâĂ©treignais Ainsi, quand mon corps Ă©tait vie, Y trouvait toute joie que donne la vie Câest un os blanchi par la vague Et dessĂ©chĂ© par le vent. Et la troisiĂšme de mes hantises, Chantait lâos sur le rivage, Câest ce matin oĂč je vis Face Ă face mon vrai amour, Et mâĂ©tirai ensuite, et bĂąillai, heureuse. Câest un os blanchi par la vagueLe Vent parmi les roseaux de William Butler YeatsJ'entends les Chevaux Obscurs, leurs longues criniĂšres claquent, Leurs sabots font un lourd tumulte, leurs yeux ont un Ă©clat blanc, Le Nord au-dessus d'eux dĂ©ploie la nuit qui s'accroche et se traĂźne, L'Est rit en cachette avant que l'aube poigne, L'Ouest en rosĂ©e pĂąle pleure, soupire et disparaĂźt, Le Sud Ă©pand des roses d'Ă©carlate feu O vanitĂ© du Sommeil, de l'Espoir, du Songe, de l'infini DĂ©sir, Les Chevaux du DĂ©sastre plongent dans l'argile lourde ; Ferme Ă demi tes yeux, bien-aimĂ©e, que ton cĆur batte Sur mon cĆur, et que ta chevelure tombe sur ma poitrine, Qu'elle noie la solitude d'amour en profond crĂ©puscule de paix, Qu'elle cache leurs criniĂšres fluctueuses, leurs pieds VIENNE LA NUIT Elle vivait dans lâorage et les querelles, Son Ăąme avait un tel dĂ©sir De ce que la fiĂšre mort peut apporter Quâelle ne pouvait supporter Le bien commun de la vie, Mais elle vivait telle un roi Emplissant le jour de ses noces DâĂ©tendards et de flammes, De trompettes et de timbales, Et du canon impĂ©tueux Pour congĂ©dier le temps Et que vienne la DE SWIFT Le navire de Swift s'Ă©loigne Dans le repos Ă©ternel. Nulle indignation forcenĂ©e Ne l'y dĂ©chirera plus. Imite-le si tu l'oses, Voyageur qu'abĂȘtit le monde, Car Swift a servi la cause De l'humain qui est d'ĂȘtre Butler YeatsParmi les rochers couverts de lierre, Comme sur la lumiĂšre bleue d'une Ă©pĂ©e, un homme D'une majestĂ© hors du commun, avec des yeux Pareils Ă ceux d'un grand milan parcourant les bois, Se tenait sur mon chemin. Tremblant de la tĂȘte aux pieds, Je le contemplais comme une gĂ©linotte un milan. Mais avec une voix dont la tonalitĂ© Ă©tait surnaturelle, Il dit "C'est courtiser pĂ©niblement et longuement, Que de parler d'amour par les lĂšvres d'un autre et de regarder Sous les paupiĂšres d'un autre, car c'est mon art Qui inspira une passion Ă celui qui dort lĂ -bas, Et quand j'ai obtenu ce que je voulais et que je t'ai attirĂ©e ici, En ce lieu oĂč je peux te parler Ă toi seule, mon art Lui a ĂŽtĂ© sa passion, L'abandonnant au simple sommeil. Il s'Ă©veillera avec le soleil, Etirera ses membres vigoureux et se frottera les yeux, Se demandant ce qui l'a fait souffrir depuis douze mois". Je me blottis contre le mur, terrifiĂ©e, Mais cette douce voix poursuivit "Femme, J'Ă©tais ton mari quand tu chevauchais les airs, Dansant dans l'Ă©cume tourbillonnante et la poussiĂšre, En un temps dont tu ne te souviens plus, Car tu fus traĂźtreusement livrĂ©e Ă un berceau, et je viens Te rĂ©clamer Ă nouveau comme Ă©pouse". Je n'Ă©tais plus terrifiĂ©e ...............Dites-leur, Ă ceux qui hantent le sĂ©jour de paix, que je voudrais bien mourir et aller vers celle que j'aime. Les ans, comme de grands boeufs noirs, foulent le monde. Dieu, leur gardien, les pousse de son aiguillon, et moi, leurs sabots m'ont meurtri au Butler YeatsJ'ai vu beaucoup plus d'hommes ruinĂ©s par le dĂ©sir d'avoir une femme et des enfants que par l'alcool et la voulu que mes rĂȘves soient jetĂ©s sous tes pieds; fais-toi lĂ©gĂšre car tu foules mes rĂȘves.