Lejour de lâenterrement, vous pouvez passer de la musique ou lire des poĂšmes en lâhonneur du disparu. Le crĂ©matorium. Pour une cĂ©rĂ©monie civile, le crĂ©matorium est aussi un endroit appropriĂ©. Le temps que les proches et les invitĂ©s prennent place, une musique de fond sera diffusĂ©e. Par la suite, le maĂźtre de cĂ©rĂ©monie commence
Que faire de Notre-Dame-des-Landes dans lâhypothĂšse oĂč lâĂtat aurait renoncĂ© au projet dâaĂ©roport ? Des centaines dâoccupants, installĂ©s pour longtemps dans le bocage, poursuivent de prometteuses innovations, rĂ©vĂ©latrices des Ă©volutions profondes de la sociĂ©tĂ© française. Les auteurs de cette tribune plaident pour un rĂšglement global et pacifique, qui transformerait ce conflit en solution dâavenir, pour le bien de tous. Journaliste engagĂ© pour lâĂ©cologie, Fabrice Nicolino est chroniqueur Ă La Croix et Ă Charlie Hebdo. François de Beaulieu a publiĂ© depuis 1967 une soixantaine de livres et plusieurs centaines dâarticles sur le patrimoine naturel et culturel de la Bretagne et est engagĂ© dans la protection de la nature et spĂ©cialement des landes bretonnes. Jean-Paul Besset, journaliste, a Ă©tĂ© dĂ©putĂ© europĂ©en Ă©cologiste de 2009 Ă 2014. Rien nâest terminĂ©, tout peut recommencer, le pire peut encore se produire. Le texte qui suit nâenvisage quâune possibilitĂ© et une seule lâabandon du projet dâaĂ©roport de Notre-Dame-des-Landes par le gouvernement, au terme dâune mĂ©diation intelligente de quelques mois. Mais, mĂȘme dans ce cas, il resterait Ă rĂ©gler la redoutable question de la prĂ©sence de plusieurs centaines dâoccupants sur le site. Selon nous, une intervention policiĂšre, mĂȘme aprĂšs le renoncement Ă toute construction, conduirait Ă des affrontements graves, potentiellement meurtriers. Pour quantitĂ© de raisons, dont celle-ci bon nombre dâoccupants sont devenus paysans, Ă©leveurs, tisserands, maçons, charpentiers. Notre-Dame-des-Landes est devenu leur pays. Avant de dĂ©velopper notre proposition, il nous semble nĂ©cessaire de garder Ă lâesprit que la sociĂ©tĂ© française est en train de vivre une rĂ©volution aussi vive que rapide de ses habitudes alimentaires. La consommation de produits bio, qui nâen est quâun aspect, a augmentĂ© de 20 % lâan passĂ©, et de 278 % en neuf ans. Quel secteur Ă©conomique pourrait en dire autant ? Neuf Français sur dix ont achetĂ© des produits bio en 2016. La surface agricole dĂ©diĂ©e Ă la bio a grossiĂšrement triplĂ© depuis 2007, et la demande, loin de sâessouffler, oblige Ă importer massivement. Câest un mouvement de fond, qui atteint un modĂšle agricole dĂ©jĂ en crise depuis des annĂ©es pour des raisons structurelles. Il existe dans le fond culturel de la sociĂ©tĂ© française une aspiration massive Ă manger mieux et autrement. Pesticides, antibiotiques, chimie de synthĂšse, intensification des productions et concentration des animaux dâĂ©levage sont des mĂ©thodes du passĂ©. Des millions de Français le savent ou le pressentent, et parmi eux, un nombre croissant dâagriculteurs, coincĂ©s par un systĂšme qui les aura enrichis avant de les ruiner. Il existe une base sociale capable dâentendre de nouveaux discours et de soutenir des projets audacieux. Ă deux conditions au moins quâils soient bien entendu porteurs dâavenir et quâils soient aidĂ©s avec sincĂ©ritĂ© et dans la durĂ©e par la puissance publique. Les changements de pied du pouvoir politique, si frĂ©quents depuis une dizaine dâannĂ©es, ont cristallisĂ© un sentiment de dĂ©fiance gĂ©nĂ©ralisĂ©. Plus personne ne croit plus personne. Les partisans de lâaĂ©roport restent nombreux, mais ils ont clairement perdu le leadership quâils croyaient durable Ă la suite de la consultation. Bruno Retailleau, qui aurait pu incarner politiquement cette position, surtout sâil Ă©tait entrĂ© au gouvernement, a perdu la main. Il reste des intĂ©rĂȘts Ă©pars, qui sont loin dâĂȘtre tous cohĂ©rents. Mais avouons-le, cela peut encore changer. Du cĂŽtĂ© des opposants organisĂ©s, on peut distinguer quatre forces de tailles disparates La structure dite Copain, qui regroupe des paysans engagĂ©s de longue date dans ce combat. Son cĆur est la ConfĂ©dĂ©ration paysanne, qui a dans le dĂ©partement de Loire-Atlantique des attaches historiques. Copain dispose dâune vraie lĂ©gitimitĂ© dans le monde agricole local, qui a rĂ©sistĂ© en partie au conflit. LâAcipa, bien sĂ»r, actrice historique, est parvenue Ă organiser, Ă fĂ©dĂ©rer un trĂšs grand nombre dâinitiatives qui ont dĂ©bouchĂ© sur la crĂ©ation de comitĂ©s dans la plupart des villes importantes du pays. LâAcipa, qui jouit dâune grande considĂ©ration, a toujours voulu, et câest Ă noter, conserver des liens vivants, bien que parfois tendus, avec les occupants du site. Il nâest pas interdit de parler dâune dialectique avec ces derniers. Les Naturalistes en lutte sont un groupe informel, nĂ© fin 2012 dans lâesprit de François de Beaulieu et de Fabrice Nicolino. Pendant trois ans, une centaine de naturalistes â des amateurs Ă©clairĂ©s, des biologistes, des salariĂ©s de bureaux dâĂ©tudes Ă©videmment bĂ©nĂ©voles â ont sillonnĂ© le bocage. Cette mobilisation sans prĂ©cĂ©dent dans ce secteur de lâopinion a conduit Ă des publications, et fait Ă©merger une question jusque lĂ ignorĂ©e la nature. La dĂ©fense de la biodiversitĂ© est entrĂ©e en fanfare dans la bagarre et en est devenue une sorte dâĂ©picentre fĂ©dĂ©rateur. OĂč a-t-on vu personnes dĂ©filer derriĂšre un triton gĂ©ant, sinon dans les rues de Nantes ? Les Occupants, cela va de soi. Leur prĂ©sence sur place a permis de donner au projet dâaĂ©roport la dimension dâun vaste dĂ©bat national, puis europĂ©en, et parfois mondial. Ne revenons pas sur le sujet de la violence exercĂ©e par une minoritĂ© dâentre eux, car notre but est prĂ©cisĂ©ment de la laisser derriĂšre nous tous. Le fait est et demeure que les plus pragmatiques dâentre eux sont devenus dâĂ©tonnants entrepreneurs sociaux, qui entretiennent cette vaste zone humide et la protĂšgent, tout en commençant Ă produire des biens agricoles de qualitĂ©, et en construisant des bĂątiments en bois dâune esthĂ©tique indiscutable. Et ce nâest pas toujours le cas dans nos campagnes. RĂ©union Ă Notre-Dame-des-Landes en novembre 2016, Ă lâinstigation notamment de lâAcipa. Des naturalistes Ă Notre-Dame-des-Landes. Notre projet repose sur une idĂ©e fondatrice personne ne doit partir des hectares autrefois destinĂ©s Ă la construction de lâaĂ©roport. Tel est notre changement de perspective personne ne part. Ou plutĂŽt, personne nâest contraint de partir, car comme on le verra, certains parmi les plus Ă©nervĂ©s du lieu partiront nĂ©cessairement, mais sur la durĂ©e. La premiĂšre question est Ă coup sĂ»r celle du foncier. Que faire de la surface â 850, hectares ? â dĂ©jĂ prĂ©emptĂ©e, entre les mains pour lâheure dâAĂ©roport Grand Ouest-Vinci ? Cette zone peut bien entendu ĂȘtre remise entre les mains du systĂšme agricole dominant. Il est probable dans ce cas que, la Safer [sociĂ©tĂ© dâamĂ©nagement foncier et dâĂ©tablissement rural] aidant, quelques propriĂ©taires locaux trouveraient lĂ le moyen de sâagrandir, au travers dâun mini-remembrement fait dâarasement au bulldozer de nombreux talus boisĂ©s. Lâun des soubassements de la lutte contre lâaĂ©roport â la dĂ©fense intransigeante de la nature â disparaĂźtrait avec. Est-ce bien souhaitable ? Il existe heureusement dâautres voies, dont certaines sont puissamment originales. Certains imagineraient volontiers quâon crĂ©e sur la Zad la rĂ©serve naturelle nationale justifiĂ©e par de nombreux critĂšres europĂ©ens. Cela suppose un fort investissement financier et que lâon chasse les occupants. Or, nous sommes dans une configuration toujours affirmĂ©e sur le papier mais jamais rĂ©alisĂ©e dans les faits oĂč la population dâun lieu fait siens les objectifs de protection de la biodiversitĂ© dans la durĂ©e dâun espace naturel habitĂ©. Mieux encore, cette Ă©tonnante population le fait gratuitement. Sur cette base, il convient donc de reprendre la question fonciĂšre moins insoluble quâil y parait. Quand François Mitterrand sâest retrouvĂ© face Ă ValĂ©ry Giscard dâEstaing pour lâĂ©lection prĂ©sidentielle de 1981, il a dĂ» composer avec un vote Ă©colo â 5 % au premier tour pour Lalonde et Bouchardeau â et a promis lâabandon de lâextension du camp militaire du Larzac. Vainqueur, Mitterrand tint parole, mais il restait Ă dĂ©cider la destination de plusieurs milliers dâhectares achetĂ©s par lâĂtat en vue de son projet. En 1985, grĂące Ă un montage juridique astucieux, hectares furent rĂ©trocĂ©dĂ©s Ă la SociĂ©tĂ© civile des terres du Larzac, sous la forme dâun bail emphytĂ©otique de 60 ans. La terre revenait aux paysans du plateau, sous la forme Ă©tonnante dâun bien commun. Nous reviendrons sur cette dimension. Est-il possible dâimaginer quelque chose de proche mais de diffĂ©rent avec les terres de lâaĂ©roport ? Sans aucun doute. Les centaines dâhectares de zone humide bocagĂšre sont un pur joyau Ă©cologique, presque banal en apparence, mais dont la cohĂ©rence et la richesse globales ne se retrouvent plus que rarement en France. On peut Ă bon droit parler dâune butte-tĂ©moin, rappel des temps oĂč les activitĂ©s humaines pactisaient avec les Ă©cosystĂšmes. Et câest pour cette raison un synonyme dâespoir. LĂącher ce territoire serait, sans jeu de mots, une dĂ©faite collective en rase campagne. Il faut imaginer, ensemble, une vision utile Ă lâavenir et Ă nous tous. Nous pensons quâil faut donc tenir le territoire de Notre-Dame-des-Landes pour un tout. La sociĂ©tĂ© et la politique lâont transformĂ© Ă jamais en y faisant apparaĂźtre des acteurs nouveaux â les occupants â, dont la plupart entretiennent des rapports de confiance avec une partie des paysans locaux, ceux de Copain notamment. Il faut leur proposer un pacte global qui tienne compte des singularitĂ©s et conformations de leur collectif. Son caractĂšre novateur devrait ĂȘtre assumĂ© sous le nom de laboratoire Ă©cologique et social. Marcel et Sylvie Thebault, paysans Ă Notre-Dame-des-Landes. Rappelons quâen France, les deux tiers des exploitations menĂ©es par des plus de 55 ans nâont aucun successeur. Or, les chefs dâexploitation ont en moyenne 48 ans, ce qui annonce une nouvelle vague de dĂ©prise agricole au moment mĂȘme oĂč se posent de nouvelles et radicales questions sur le dĂ©rĂšglement climatique et lâalimentation de bientĂŽt neuf milliards dâhumains. Le pacte consisterait bien sĂ»r en une charte des engagements de part et dâautre. Soit lâusage de la terre en Ă©change de conditions vĂ©rifiables, disons tous les dix ans. Et bien sĂ»r sous la forme de communs, terme ancien revenu Ă la mode, qui renvoie ici au mode de gestion traditionnel du million dâhectares de landes qui couvraient la Bretagne avant la premiĂšre rĂ©volution agricole. Nâentrons pas dans les dĂ©tails il sâagit pour une communautĂ© de dĂ©finir un mode de gestion de biens, naturels ou non, dans le but de les gĂ©rer et de les conserver au mieux. On pourrait voir dans ces constructions sans appropriation individuelle une Ă©lucubration, mais signalons, parmi tant dâautres, les travaux dâElinor Ostrom et Oliver Williamson, qui leur ont valu le prix Nobel dâĂ©conomie en 2009. Elinor Ostrom ouvre grandes les portes dâun avenir oĂč la dĂ©cision collective des communautĂ©s deviendrait, au travers des communs, le centre de lâactivitĂ© Ă©conomique. Oui, on peut imaginer sur place une bouillonnante expĂ©rience dans laquelle les occupants tiendraient toute leur place. Y compris ceux qui â minoritaires selon nous â ne rĂȘvent que dâaffrontements avec la police ? Non, sans eux. Un projet de cette sorte fixerait la population qui pratique dĂ©jĂ quantitĂ© dâactivitĂ©s durables, et dĂ©couragerait peu Ă peu ceux qui nâauraient plus lâoccasion dâen dĂ©coudre en se rĂ©clamant dâune cause qui aurait dĂ©finitivement changĂ©. En somme et en rĂ©sumĂ©, la Zad deviendrait une terre pacifiĂ©e et constructive. Comme on sâen doute, cela ne saurait suffire Ă rĂ©gler la situation, car la rĂ©putation des occupants est, dans la rĂ©gion Ă©pouvantable. Et câest Ă ce point de lâhistoire quâil faut se montrer encore plus grand, en commençant par un vaste travail de pĂ©dagogie assistĂ©e. AuprĂšs de qui ? Mais des paysans, Ă©videmment ! Fixons pour commencer deux points fondamentaux. Un, il existe dĂ©jĂ une frange importante de paysans sympathisants ou membres de Copain, qui doivent ĂȘtre invitĂ©s au premier rang, en coopĂ©ration avec le syndicat minoritaire de la ConfĂ©dĂ©ration paysanne, trĂšs prĂ©sent. Deux, le syndicat majoritaire â la FDSEA 44 â a plusieurs fois pris position contre lâaĂ©roport, notamment au regard des terres agricoles sacrifiĂ©es. Mais cela ne suffira pas encore, en toute hypothĂšse. Il faut proposer un accord qui inclue tous les paysans volontaires de la zone â et mĂȘme de sa pĂ©riphĂ©rie â, quel que soit leur profil. Nous devons parler Ă tous en leur promettant ceci un engagement solennel sur 25 ans, signĂ© et contresignĂ©, qui leur offre un statut expĂ©rimental gĂ©nĂ©reux, en Ă©change de la participation, fĂ»t-elle symbolique â nous souhaitons au passage dĂ©sarmer les plus acharnĂ©s â Ă lâaventure commune. En deux mots, il sâagirait de rejoindre le mouvement rĂ©el de la sociĂ©tĂ©, qui rĂ©clame toujours plus des productions de qualitĂ©, sans chimie ni maltraitance animale, et du mĂȘme coup garantisse la pĂ©rennitĂ© des exploitations et la considĂ©ration de tous. Inutile de dire que lâopĂ©ration, complexe et incertaine, serait de vĂ©ritĂ© sur lâĂ©tat de la France. Ce pays est-il capable dâune sorte de paix des braves » Ă Notre-Dame-des-Landes entre ceux qui dĂ©fendent le systĂšme ancien de production agricole et les autres ? Cette phase, pĂ©rilleuse entre toutes, pourrait sâĂ©tendre sur un temps comptĂ© en mois, pendant lequel quantitĂ© de spĂ©cialistes du sol â les Bourguignon â, de la terre en gĂ©nĂ©ral â Pierre Rabhi â, des arbres â Jean-Yves Morel â, des friches â Gilles ClĂ©ment â , de lâeau â Jean-Claude Pierre â, de grands cuisiniers, des paysans dâailleurs â Via Campesina â viendraient Ă©clairer le dĂ©bat de leurs savoirs et de leurs pratiques, sous la forme de rencontres, de confĂ©rences, ce que plusieurs groupes dâoccupants ont dĂ©jĂ engagĂ©. Sans un considĂ©rable effort de pĂ©dagogie vivante, soyons lucides, lâidĂ©e a peu de chances dâaboutir. Faisons maintenant une pause et rĂ©sumons avant de passer au trĂšs concret. Compte tenu dâĂ©volutions rĂ©elles de la sociĂ©tĂ©, de nouvelles perspectives apparaissent. Il existe dans le bocage nantais des forces disponibles, dont certaines doivent dĂ©sormais se parler et se comprendre. LâintĂ©rĂȘt bien compris dâun ministre Ă©cologiste est dâaider au renouveau sur une terre devenue malgrĂ© elle un symbole international. Mais quoi proposer publiquement, qui puisse claquer comme notre Ă©tendard Ă tous ? Eh bien, les discussions que nous avons eues avec les occupants et lâAcipa nous permettent de dire quâune cause permet de rĂ©unir la plupart des opposants Ă lâaĂ©roport la biodiversitĂ©. Et câest dâautant plus intĂ©ressant que celle-ci, Ă Notre-Dame-des-Landes, nous Ă©loigne des habituelles gesticulations mĂ©diatiques. En ce quâelle porte sur une nature ordinaire dâune part â loin des images de baleines ou dâĂ©lĂ©phants â et dâautre part, quâelle est le fruit dâune longue cohabitation entre les humains au travail et quantitĂ© dâespĂšces vĂ©gĂ©tales et animales qui ont su sâadapter Ă ce cadre. Toute personne considĂ©rant lâavenir du monde doit convenir que tel est lâenjeu qui domine les autres comment cohabiter ? Comment faire en sorte que la prĂ©sence des hommes ne conduise Ă la disparition de tout le reste ? De la rĂ©ponse heureuse Ă cette question angoissĂ©e dĂ©pend en partie la suite de la crise Ă©cologique. Triturus cristatus », le triton crĂȘtĂ©. Donc, la biodiversitĂ©. Nous tenons lĂ lâoccasion peut-ĂȘtre unique de sortir des phrases convenues pour ouvrir enfin un chantier qui pourrait, par-delĂ tant de divergences, nous rendre collectivement fiers de lâĆuvre accomplie. Sous quelle forme ? Nous proposons pour commencer la crĂ©ation dâun Observatoire de la biodiversitĂ©. Cet organisme neuf, ouvert aux non-professionnels, se chargerait de collecter pour tous le maximum dâĂ©lĂ©ments scientifiques sur lâĂ©volution de la faune et de la flore du site, un site que nous souhaitons, rappelons-le, parcouru par les hommes et leurs troupeaux. DâĂ©vidence, ici plus quâailleurs, lâintelligence collective doit primer. Un Ă©tat des lieux serait rĂ©guliĂšrement rĂ©alisĂ©, numĂ©risĂ©, disponible partout dans le monde. Ce bilan, rĂ©pĂ©tĂ© sur des annĂ©es, servirait de fil conducteur Ă une rĂ©flexion transdisciplinaire et permanente sur les liens entre lâhomme et la nature simple oĂč il vit et travaille. DĂ©clinĂ© sous une infinitĂ© de formes â vidĂ©o, livres et livrets, confĂ©rences et entretiens, classes vertes â, il pourrait servir de base Ă une revivification de tout lâenseignement de ce quâon nâappelle plus les sciences naturelles dans lâenseignement secondaire. Il faut Ă©galement envisager le lancement dâun Centre international de lâagroĂ©cologie, adossĂ© Ă lâuniversitĂ© de Nantes. Notre pays manque cruellement dâune formation de haut niveau, universitaire, qui rende compte de pratiques de plus en plus rĂ©pandues, et qui permettendâen tirer tous les enseignements, tout en fournissant une formation thĂ©orique digne de ce nom. Il est invraisemblable que lâUniversitĂ© française soit Ă ce point absente de ce grand questionnement. Notons que câest tout Ă cĂŽtĂ© de Notre-Dame-des-Landes, Ă Granjouan-en-Nozais, quâa Ă©tĂ© créée en 1830 la premiĂšre Ă©cole dâagriculture de tout lâOuest. Pourquoi pas un Centre de recherche sur lâĂ©coconstruction ? Une telle initiative, outre quâelle permettrait sans doute dâintĂ©grer sur place des occupants trĂšs inventifs â et bien dâautres de la rĂ©gion, jeunes ou moins jeunes â serait un encouragement institutionnel Ă tous ceux qui veulent habiter dâune maniĂšre plus raisonnable lâespace qui est le leur. En complĂ©ment, et en cohĂ©rence, imaginons Un centre international de lâalimentation et des productions alimentaires, ouverte aux Ă©tudiants du monde entier. Lâavenir â faut-il le rappeler ? â est avant tout autre chose alimentaire. Encore deux projets, qui complĂštent les prĂ©cĂ©dents Un festival international du goĂ»t et de lâalimentation, dans le droit fil du Salone del Gusto, de Carlo Petrini. Nantes, le pays nantais et bien sĂ»r Notre-Dame-des-Landes pourraient accueillir un rendez-vous bisannuel de toutes les saveurs, senteurs et productions du monde. Depuis le cafĂ© sauvage de la forĂȘt dâHarenna Ăthiopie jusquâĂ lâoignon violet de Zalla Espagne et le piment serrano de Tlaola Mexique, passant par le sel de Baleno Afrique du Sud ou encore le cumin dâAlnif Maroc. Une bibliothĂšque de lâĂ©cologie, de lâagriculture, de la nourriture, avec un prolongement numĂ©rique accessible Ă tous. Quand donc la France acceptera -t-elle efin de jouer un rĂŽle moteur dans la diffusion de connaissances aussi dĂ©cisives ? On peut, on doit viser volumes en dix ans. En attendant mieux. Câest, bien sĂ»r, le prolongement de la belle initiative de la bibliothĂšque du Taslu créée sur la Zad. Et tout cela ne serait rien encore si les futurs habitants du merveilleux bocage de Notre-Dame-des-Landes ne disposaient dâun label conforme Ă la qualitĂ© de leur terre et de leurs pratiques respectueuses. Oui, il est concevable â mais des conditions strictes sont Ă rĂ©unir â dâimaginer dâici quelques annĂ©es un label de qualitĂ© pour les productions locales. Pour les miels, les laits et fromages, les viandes, les pains, les charpentes. Un tel renversement, de nature Ă©conomique, serait une maniĂšre presque parfaite de tourner la page de dix ans de tensions et dâaffrontements. Tel serait pour nous le meilleur moyen de garantir lâavenir dâun bocage qui a failli disparaĂźtre.
PrĂ©parerun enterrement civil. Musiques, textes dâenterrement, choix dâun officiant laĂŻque : nos conseils pour organiser un enterrement civil. ObsĂšques : 5 idĂ©es pour un hommage en photos Ă votre dĂ©funt. Que faire avec des photos pour une cĂ©rĂ©monie d'obsĂšques ? Les funĂ©railles sont le moment du dernier hommage. Pour cĂ©lĂ©brer la vie de votre dĂ©funt, et Une cĂ©rĂ©monie
DĂšs les premiers jours qui suivent le dĂ©cĂšs, il existe de nombreux rituels afin de rendre hommage au dĂ©funt. La lecture dâune oraison funĂšbre lors de la cĂ©rĂ©monie des obsĂšques est bien sĂ»r le cĂ©rĂ©monial le plus pratiquĂ©, mais, il y en a beaucoup dâautres. Que ce soit durant les premiĂšres Ă©tapes du processus de deuil ou plusieurs mois aprĂšs le dĂ©cĂšs, tous ont un objectif commun nous aider Ă intĂ©grer la rĂ©alitĂ© de la perte et faire vivre en nous le souvenir de lâĂȘtre cher. Pourquoi rendre hommage Ă la personne dĂ©cĂ©dĂ©e est-il si important pendant les obsĂšques ? Les funĂ©railles sont pour beaucoup un moment de communion avec lâensemble des invitĂ©s. Dans les premiers temps de la perte et face au choc du dĂ©cĂšs, elles rassemblent en un lieu unique et au mĂȘme moment lâentourage, la famille, les amis, les voisins, les collĂšgues⊠Lors de cette cĂ©rĂ©monie, certains proches vont prendre la parole pour lire une oraison funĂšbre. Cette intervention offre la possibilitĂ© de rendre un dernier hommage au dĂ©funt, de se remĂ©morer sa vie, de partager les moments de joie et de peine passĂ©s ensemble et inviter les personnes prĂ©sentes Ă lui dire au revoir. [box type= »info » align= » » class= » » width= » »] Lâoraison funĂšbre offre Ă celui qui le prononce une occasion de sâouvrir, de tĂ©moigner Ă sa façon et de dire au revoir. Prononcer un mot en hommage Ă un proche Ă©meut et apaise en mĂȘme temps. Elle permet Ă ceux qui Ă©coutent de se recueillir, parfois de dĂ©couvrir le dĂ©funt sous un autre angle et de pouvoir mieux soutenir la famille dans cette Ă©preuve[/box] Câest le moment qui est souvent considĂ©rĂ© comme la partie la plus importante au sein de la cĂ©rĂ©monie dâobsĂšques. Comment Ă©crire un texte dâadieu lors de la cĂ©rĂ©monie dâobsĂšques ? Certaines personnes hĂ©sitent Ă faire un hommage sous forme oratoire du fait de la trop grande responsabilitĂ© dâĂȘtre celui ou celle qui rĂ©citera cet au revoir qui ancre le dĂ©cĂšs ou bien encore par peur de ne pas faire âassez bienâ. LâĂ©motion et lâenvie de prononcer des mots Ă la hauteur de la personne Ă qui lâon dit adieu ne facilitent pas cette prise de parole. Sachez que si vous ressentez cette pression il vaut mieux privilĂ©gier la simplicitĂ© un court texte dâadieu saura davantage capter lâattention des personnes prĂ©sentes et sera plus mĂ©morable quâune longue prĂ©sentation. Vous pouvez par exemple lâagrĂ©menter dâune jolie citation sur la mort. Inscrivez avant tout les points majeurs et lâessentiel du message que vous voulez faire passer les points marquants de la vie du dĂ©funt, ses traits de caractĂšre, la derniĂšre chose quâil vous a dite avant sa mort. Il nây a pas de bonne ou de mauvaise façon de prendre la parole. Laissez parler votre cĆur. > Ă Lire aussi lettre de condolĂ©ances, 88 formules inspirantes Comment rendre hommage de maniĂšre personnalisĂ©e ? Rendre hommage par des gestes simples, Ă lâimage du dĂ©funt est recommandĂ© pour personnaliser lâhommage. Passer une musique quâil aimait bien, retracer la vie du dĂ©funt Ă travers des photos diaporama diffusĂ© sur lâĂ©cran du crĂ©matorium ou du funĂ©rarium, organiser une collation avec son plat ou sa boisson prĂ©fĂ©rĂ©e⊠Autant de choses simples et authentiques qui sont reprĂ©sentatives du dĂ©funt et permettent de lui rendre hommage de maniĂšre personnalisĂ©e. Le dĂ©cĂšs ne signifie pas dâoublier la personne qui nous quitte, mais de vivre avec le souvenir de ce quâelle nous a apportĂ© en cultivant un lien apaisĂ©. Dans les semaines, mois qui suivent le dĂ©cĂšs, une fois le choc de la nouvelle passĂ©e, rendre Ă nouveau hommage de maniĂšre collective est tout Ă fait possible et comporte de nombreux bienfaits. Organiser une commĂ©moration Organiser une rencontre peut devenir un vĂ©ritable rĂ©confort et vous permettre de partager des souvenirs positifs avec vos proches ou vos amis. Courante dans les pays anglo-saxons, cette pratique est moins pratiquĂ©e en France. Elle permet pourtant aux personnes prĂ©sentes de se concentrer davantage sur la personnalitĂ© du dĂ©funt que sur la douleur quâelles ont Ă©prouvĂ©e au moment du dĂ©cĂšs. La commĂ©moration, qui peut prendre la forme dâun repas ou dâune balade dans un lieu symbolique leur permettra de rendre hommage au dĂ©funt. En cas de crĂ©mation, il peut aussi sâagir du moment choisi pour disperser les cendres. Il est par exemple tout Ă fait possible dâimaginer proposer de lire des discours afin dâĂ©voquer des souvenirs mĂ©morables en privilĂ©giant les aspects positifs. Des photos ou des vidĂ©os seront les bienvenues pour partager les plus beaux souvenirs. Lâorganisation dâune commĂ©moration collective, câest aussi un beau prĂ©texte pour se rĂ©unir, pour rendre hommage Ă la personne aimer, mais aussi consolider les liens face Ă lâĂ©preuve. RĂ©aliser un livre de souvenirs en hommage Ă un ĂȘtre cher Les photos sont essentielles lors du deuil. Elles permettent de revisiter les moments importants de la relation, et sur tout ce que lâon a vĂ©cu ensemble. Elles nous aident pendant de cette pĂ©riode difficile Ă prĂ©server un lien avec le dĂ©funt, Ă rassurer aussi cette peur de lâoublie. Les photos nous rappellent tous les petits moments, enfouis et oubliĂ©s que nous avons passĂ©s avec la personne. Aussi, en les partageant, Ă lâoccasion dâune rĂ©union de famille par exemple, cela est une occasion de se rassembler et de ne pas vivre le deuil seul. Alors que la plupart des personnes ont des difficultĂ©s Ă parler du dĂ©funt, faire un livre Ă plusieurs permet de libĂ©rer la parole. Ă travers la rĂ©alisation dâun projet commun, lâimpression dâun objet concret en lâoccurrence un livre de souvenirs, chaque participant est invitĂ© Ă sâexprimer sur des souvenirs spĂ©cifiques. Si partager une Ă©motion ou un ressenti est complexe, raconter un souvenir, un moment joyeux, retranscrire une phrase que le dĂ©funt a prononcĂ© ou encore reporter les paroles dâune chanson quâil aimait Ă©couter est bien plus simple. Le livre de souvenirs aide au travail de mĂ©moire. En racontant la vie du dĂ©funt, en redĂ©couvrant des photos anciennes, des photos de voyage par exemple et en se remĂ©morant les bons souvenirs, on arrive Ă se mettre en avant lâaspect positif quâil a eu sur nos vies. Petit Ă petit, la douleur de lâabsence laisse place au rĂ©confort des bons moments passĂ©s. Avec le temps, on peut aussi ressentir une peur Ă©trange celle dâoublier le dĂ©funt. Les traits de son visage se floutent dans notre mĂ©moire, lâodeur de son parfum, le son de sa voix. Faire un travail de mĂ©moire rassure et apaise il reste quelque chose. Enfin, rĂ©unir ces photos en un livre permet de crĂ©er un ultime souvenir qui pourra ĂȘtre partagĂ© et transmis aux gĂ©nĂ©rations futures pour accompagner lâĂ©vocation du dĂ©funt, de sa vie, et des moments vĂ©cus avec lui. Si vous souhaitez du soutien dans votre projet de rĂ©alisation dâun votre livre dâor familial, sachez que vous pouvez solliciter lâaccompagnement de lâĂ©quipe dâune Rose Blanche. Pauline, crĂ©atrice de Une Rose Blanche >> En savoir plus sur Une Rose Blanche » Les recherches qui ont menĂ© Ă cet article exemples dâhommages sur plaques funeraires a poissy, dire une phrase pour faire venir un dĂ©funt, hommage Ă un dĂ©funt depuis longtemps, lettre dhommage Ă un disparu, mot pour accompagner dĂ©funt au crematorium, peut on prendre les photosau moment de ceremonie de deuil, rendre hommage Ă un dĂ©funt sans acte, rendre un hommage a une soeur durant des obsĂšques, texte cĂ©rĂ©monie des souvenirs ».
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